L’une des missions de Thalie Santé consiste à accompagner et conseiller les employeurs dans le repérage et la prévention des risques professionnels le plus en amont possible, par une approche globale, à la fois individuelle et collective, ciblée et adaptée.
A cet effet, notre équipe se déplace au sein de l’entreprise pour étudier et analyser les conditions d’exercice des différents métiers.
L’étude ergonomique est une des interventions que nous pouvons proposer. Comment en bénéficier ? En quoi consiste-t-elle ?
Réponses dans l’article ci-dessous.
Le pôle prévention de Thalie Santé
Notre direction pluridisciplinaire dispose d’une équipe d’experts en prévention (conseillers en prévention des risques professionnels, métrologue, ingénieurs et techniciens hygiène santé environnement, ergonomes, …) qui, auprès des employeurs, vont contribuer à réduire les risques professionnels (accidents, maladies professionnelles…) dans l’entreprise et à améliorer les conditions de travail des salariés.
Leur méthode ? Anticiper les risques liés à une activité, notamment par un état des lieux et une évaluation précise de ces risques.
Leur rôle est de conseiller l’employeur dans un but de prévention et de préservation de la santé et de la sécurité des travailleurs, en étroite collaboration avec le médecin du travail.
Elle propose trois niveaux d’actions :
- La prévention primaire, destinée à éviter la survenue du risque.
- La prévention secondaire, dont le but est de maîtriser l’évolution du trouble ou d’en faire disparaître les éléments déclencheurs.
- La prévention tertiaire, qui intervient à un stade où il importe de diminuer la prévalence des incapacités chroniques, ou des récidives, et de réduire les complications consécutives à la pathologie (invalidités ou rechutes).
Qu’est-ce que l’ergonomie ?
L’ergonomie est l’adaptation d'un environnement de travail aux besoins de l'utilisateur. Elle implique une analyse approfondie de la situation de travail dans son ensemble, incluant les aspects physiques, cognitifs, organisationnels et psychosociaux.
Une étude ergonomique peut inclure :
- L’évaluation des tâches et de leur organisation.
- L'analyse des outils et équipements utilisés.
- L’observation des interactions entre les employés et leur environnement de travail.
- L’identification des risques physiques, cognitifs et psychologiques.
- L’accompagnement vers le changement avec pédagogie
Elle vise à identifier les facteurs de déséquilibre entre les exigences du poste et les capacités du salarié. L’analyse menée permet de repérer les situations à risque ou génératrices de contraintes (postures, charges mentales, rythmes…).
In fine, l’objectif d’une étude ergonomique est de proposer des solutions techniques, organisationnelles et ou humaines pour améliorer la situation existante.
A L’inverse, une étude ergonomique ne se limite pas à de simples ajustements, tels qu’un réglage de siège ou de la position des outils informatiques. Un ergonome n’est pas, en effet, un spécialiste du matériel ou des outils. Il intervient lors d’analyses holistiques, qui considèrent les phénomènes comme des ensembles indivisibles plutôt que des composants indépendants les uns des autres.
Comment solliciter une étude ergonomique ?
Le médecin du travail est l’interlocuteur principal et privilégié de l’employeur. Il a la connaissance de l’entreprise et l’accompagne dans la définition de ses besoins. Il est ainsi à même de solliciter le pôle prévention en fonction des besoins exprimés.
C’est lui le prescripteur de la mise en œuvre des actions de prévention, au regard de ses propres constats ou des demandes émanant de l’employeur, notamment du service RH.
L’infirmier en santé au travail peut également être prescripteur, sur délégation du médecin du travail.
Les demandes d’études ergonomiques sont par conséquent à aborder avec l’un d’entre eux.
Exemples d’études ergonomiques
Problématique de troubles auditifs
Lorsqu’un salarié présente une surdité partielle, il peut bénéficier d’un accompagnement pour :
- Identifier les moments critiques de l’activité : réunions en groupe, échanges dans des open-spaces bruyants.
- Rechercher des outils de compensation adaptés : amplificateur de son, applications de transcription en temps réel.
- L’accompagner dans l’appropriation de l’outil.
- Sensibiliser l’équipe et le management pour faciliter la compréhension de son besoin et l’ajustement des modalités de communication.
Si le salarié possède une reconnaissance en qualité de travailleur handicapé (RQTH), l’ergonome pourra aussi l’accompagner dans l’identification précise de matériel pour la constitution de son dossier de cofinancement auprès des AGEFIPH.
Organisation d’un plateau technique
Sur un plateau technique partagé (lumière, son, décors), une étude ergonomique permet de réorganiser les flux de circulation, répartir les tâches dans le temps pour limiter les interférences, et améliorer la sécurité physique et la lisibilité des rôles.
L’ergonome va alors analyser :
- Les flux de travail et les déplacements :
- Les trajets empruntés par chaque équipe sur scène et en coulisses (croisements, zones de passage fréquents).
- Les moments critiques de superposition des tâches (changement de décors pendant l’installation lumière par exemple).
- La durée et la fréquence des interventions simultanées.
- Les postures et les manipulations :
- Le port de charges encombrantes (pieds de projecteurs, éléments de décor, câblage…).
- Les accès en hauteur (escabeaux, perches, passerelles).
- Les postures contraignantes ou prolongées (installation sous scène, travail au sol, en hauteur…).
- L’environnement :
- L’espace disponible sur scène et en coulisses.
- L’éclairage pendant les montages (zones sombres, mauvaise visibilité).
- Le niveau sonore, interférant avec la communication ou créant un stress.
- Les risques liés à l’encombrement temporaire (stockage de matériel en zone de passage).
- L’organisation du travail et la coordination :
- L’ordonnancement des tâches (qui intervient quand, avec qui ?).
- La présence ou non de consignes claires et de supervision coordonnée.
- Les moyens de communication entre les équipes (vocal, visuel, planification partagée).
Travail sur écran en open-space
Si des salariés travaillant en open-spaces se plaignent de fatigue visuelle, de difficultés de concentration ou de nuisances sonores, une approche ergonomique permettra d’analyser l’organisation du travail, d’identifier les sources de gêne et de proposer des aménagements, comme la mise en place de zones calmes, de règles de fonctionnement, l’ajustement des postes de travail et des solutions techniques.
L’intervention de l’ergonome consistera à :
- Observer les usages des outils numériques, les pauses, les sollicitations croisées (emails, appels, interruptions).
- Identifier les zones à fort passage ou à forte nuisance sonore.
- Travailler avec les équipes pour définir des zones calmes, revoir l’implantation, proposer des règles de fonctionnement (plages de concentration, modalités de communication).
- Intégrer des recommandations architecturales ou techniques (panneaux acoustiques, casques antibruit, éclairage adapté).
- Former les salariés à mieux régler leur poste de travail (position écran, siège, éclairage).
Vous souhaitez en savoir plus et être accompagné dans votre démarche de prévention ?
Les équipes de Thalie Santé sont là pour vous accompagner et vous conseiller.
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